Mon aventure en Colombie a commencé avec un désir de découvrir la culture et les traditions autour de la plante appelée Ayahuasca, une plante qui se trouve dans l'Amazonie, utilisée à des fins spirituelles. C'est suite à ce rituel médicinale, dans la jungle, que j'ai rencontré un ami qui travaillait dans les mines d'émeraudes. Ce fut mon introduction aux pierres précieuses, moi qui, à ce moment, ne savais rien de cet univers. Intrigué, j'ai commencé à m’informer sur le sujet et j'ai compris que je tenais entre mes mains un trésor : les émeraudes colombiennes. Ces pierres précieuses sont réputées pour être les plus belles émeraudes du monde.

J'ai décidé d'acheter quelques pierres à mon ami et, de fil en aiguille, je me suis retrouvé à Bogota, la capitale colombienne, épicentre du marché de l'émeraude. Objectif : comprendre la réelle valeur de mon achat et trouver les meilleurs tailleurs de pierres.

Je n’ai pas perdu de temps car dès le premier jour, j'avais déjà rencontré les contacts qu'il me fallait. Trois jours après mon arrivée à Bogota, mon ami m'a contacté directement des mines, il m'y invitait pour que j'en achète davantage. Mes amis de Bogota m'ont averti du danger qui régnait dans cet univers. Un monde où y dansent des êtres aux zones obscures, malintentionnés et où je pourrais très mal finir. Ma réflexion fut : Dieu me protège et le destin de chacun est parfait. J’ai donc monté sur mon cheval de fer, et entrepris mon périple sur les routes solitaires des montagnes colombienne. Direction : Muzo, mine réputée pour ses émeraudes d’exceptions, les plus belles de Colombie.

Vous vous doutez bien que si vous lisez présentement ce texte, c'est que je m'en suis bien sorti.

Malgré ma chance, les avertissements de mes amis n'étaient pas bien loin du réel et j'ai effectivement pu ressentir une tension bien marquée dès mon arrivé. Il faut dire que, avec ma peau blanche et mes yeux bleus, dans ce pays, je passe rarement inaperçu. Et dans ce village où on peut y compter quelques milliers d'habitants seulement, lorsque je suis arrivé sur ma moto, sans casque, avec mon t-shirt de dragon ball, il va s'en dire que j'étais le centre de l'attention.

J'ai fait des rencontres qui peuvent laisser des frissons dans le dos, par exemple, ce monsieur soûl qui m'expliquait, bière à la main, et le bras autour de mon épaule, qu'il était fatigué de tuer pour l'argent et qu'il aimerait faire du business avec moi. Ma réaction fut de rire, j'ai tendance à trouver que tout est absurde et je me disais que ce monsieur était un vrai fou. Son ami qui me rajoute sur Whatsapp avec comme photo de profil : un fusil, des balles, une Cadillac, et de la drogue m'amenait au constat que ces gens-là sont des fous plutôt sérieusement dangereux. J'ai rencontré ces deux exemples là seulement après une heure sur les lieux, pour vous donner une idée de la chose.

Par la suite, j'ai été accueilli par mon ami qui avait un endroit où dormir dans les montagnes, tout près de la mine. Le lendemain de mon arrivé, nous y sommes allés directement. Il y avait une cafétéria où les miniers y prenaient leur pause. Il y avait à ce moment une table où trois personnages y étaient assis. Devant eux, des émeraudes par centaine éparpillées. Ils m'invitèrent à prendre place. À peine le temps de m’asseoir, loupe et pince à la main, qu'une trentaine d'autres miniers entouraient désormais la table, tous curieux de ma présence. Me présentant chacun les émeraudes qu'ils avaient en leur possession, je ressentais dans leur énergie un espoir que je leur achète. Évidemment, ma couleur de peau et mes yeux fessaient grimper leur prix, mais en connaissance de cause, mon accompagnateur était avec moi tout au long des achats afin de superviser les ventes. J'ai donc acheté beaucoup de pierres à ce moment, et ceci fait, je suis reparti aussi vite que je suis arrivé.

Vous vous doutez que si vous lisez présentement ce texte, c'est que je m'en suis encore bien sorti. hehe

À mon retour à Bogota, les poches pleines d'émeraudes, il me fallait trouver qui pourrait élaborer cette collection de bijoux avec moi. C'est alors que j'ai rencontré une famille de joailliers, Emperatriz, Don Nelson et David, leur fils. Emperatriz gère la logistique, Don Nelson confectionne les bijoux et David encastre les pierres. Je suis tombé amoureux de leur travail et j'ai rapidement formé avec eux une relation plus qu'amicale mais familiale. Je travaillais la collection à tous les jours avec eux, et les dimanches, j'allais jouer au soccer avec Don Nelson. Ces liens sont pour moi fondamentaux pour donner naissance à une marque qui représente la finesse du bonheur. Contentico.

Nous avons travaillé dur pour créer des bijoux qui reflètent la beauté et la valeur de ces pierres précieuses, ainsi que pour présenter notre marque au monde entier. Nous avons partagé nos histoires et nos cultures, et j'ai appris tellement de choses sur la création de bijoux et sur les émeraudes colombiennes en particulier. Notre collection de bijoux est devenue de plus en plus populaire au fil du temps, et nous avons commencé à expédier nos produits dans le monde entier. Nous sommes fiers de notre travail et de notre marque, et nous espérons que les gens apprécieront notre passion pour les émeraudes colombiennes ainsi que notre créativité et notre savoir-faire.

Contentico signifie en d'autres mots : tendre content. Je crois au pouvoir énergétique des pierres et c'est avec une profonde intention de collaborer au bonheur des autres que j'ai fait naître cette marque. Jusqu'à aujourd'hui, plusieurs propriétaires de ces bijoux m'ont témoigné des changements positifs qu'ils ont pu vivre à la suite de leur acquisition et je me dis que les intentions que j'y ai mises ont porté fruit. Seras-tu le prochain à rejoindre l'aventure?